Six épisodes de 50mn pour faire le plein d’une vision sociétale où règnent le cynisme, la performance et la peur. Le travail y définit l’identité de chacun, à l’image de ce mur à perte de vue qui sépare le monde des actifs, de la Zone où survivent les non actifs.
L’entreprise y est représentée au travers d’Acquaville, une firme omnipotente qui a repoussé les limites de l’individualisme et de la productivité dans un modèle déshumanisé, hyper hiérarchique, où les employés sont interchangeables et soumis à un contrôle permanent...
Cela résonne et s’amplifie comme un cauchemar, à l’heure où se multiplient les témoignages et questionnements autour des "entreprises libérées". La vision est d’entrée de jeu suffisamment apocalyptique pour qu’elle fasse jaillir un questionnement à plusieurs niveaux sur nos pratiques dans les organisations, et le décalage parfois observé entre valeurs prônées et valeurs constatées.
Dans la métaphore, les dangers, les absurdités, les limites du système émergent.
Et dans le même temps ce qu’il nous tient à coeur de défendre, préserver, faire grandir. Le sens, la confiance, le partage, l’entraide, la transparence, les émotions positives, le doute ont déserté Acquaville.
Attentifs à ne laisser percer aucune fragilité, les employés "vivent" dans la peur de perdre leurs acquis, dans une illusion d’accomplissement total.
Cela peut faire réfléchir sur ce que nous voulons réellement transformer dans les organisations et fonctionne comme un questionnement de coach aux membres d’une équipe projet sur "tout ce qu’ils pourraient mettre en oeuvre pour faire échouer le projet collectivement". Une stratégie systémique paradoxale qui s’avère souvent plus efficace pour lever les résistances que de raisonner uniquement en termes de plan d’action pour réussir...
